Chapitre 5 - Sally cracke
Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé ne serait qu'une putain de coincidence de malade etc...etc...
(Purée ça me soule d'écrire tout le temps la même chose au début de chaque article, mais je suis obligée de le faire si je veux pas risquer un deuxième procès, alors je mets ça juste histoire de faire joli.
Comment c'est trop con la loi des fois)
La nuit tombait mais Sally n’en avait pas vraiment conscience car son cerveau était embrumé par une douleur lancinante, et qui plus est, elle se trouvait dans le noir au milieu de rats qui avaient fini de laper son sang sur le plancher..
Elle aurait bien pris une bonne tasse d’eau chaude et quelques M&M’s - surtout des bleus - pour caler sa faim… elle avait l’impression qu’elle n’avait pas mangé depuis des jours… même si dans la vraie vie, elle pouvait passer des jours sans manger juste pour entretenir sa ligne.
Elle pensa à Malvina qui devait être folle d’inquiétude de ne pas l’avoir vue rentrer le soir après sa soirée, « elle a dû prévenir la police, ils se mettront à ma recherche et bientôt je serai libérée de ce cauchemar éveillée… comme dans les films…»
Elle pensa à sa confrère, Drakula, qui avait elle au moins, une assistante docile et tellement dévouée… quelle chance elle avait eu de trouver cette fille qu’elle savait faire obéir au doigt et à l’œil… Sally était admirative devant tant de force et talent et elle regrettait de ne pas avoir pu débaucher cette fille pour la prendre comme assistante.
« Avec elle au moins, je ne serais pas là où je suis… mais il a fallu que je tombe sur une psychopathe en puissance… c’est bien ma veine… il faut se méfier de l’eau qui dort…»
Elle pensa aussi à la peur qui l’envahissait de plus en plus. Pour la première fois de sa vie, elle n’avait pas le pouvoir, elle n’avait pas le contrôle de la situation et cela la mettait terriblement mal à l’aise.
Au delà du fait qu’elle souffrait le martyr, son orgueil et son ego en prenaient un sacré coup. Elle refusait de se laisser faire mais ne voyait malheureusement pas de solution pour s’en sortir.
Sa main mutilée était enroulée dans sa robe mais elle continuait de saigner beaucoup…
Allongée par terre, elle se sentait comme dans un état second et il lui semblait qu’elle perdait connaissance à intervalles réguliers.
Elle n’entendit pas la porte se rouvrir.
Elle ne la sentit pas arriver à pas de loups juste à côté d’elle.
Elle ne sentit pas qu’on enlevait le tissu de sa main et le fer rouge s’en approcher.
Elle sentit juste au dernier moment la brûlure et la douleur insoutenable qui s’ensuivit lorsque le morceau de fer chauffé à blanc fut appliqué contre ce qu’il restait de ses doigts.
Elle sentit aussi l’odeur de sa propre chair en train de cramer.
Et hurla.
« J’ai appliqué les conseils judicieux donnés par des personnes avisées à savoir qu’il fallait cautériser les plaies après avoir coupé des membres, sinon, je risquais de te perdre trop rapidement…
Du coup je suis revenue avec du matériel adéquat… fais attention, y’a du verre partout, ne laisse pas traîner ta main par terre malheureuse! ça risquerait de rentrer dans tes plaies et de les infecter encore plus… et je ne voudrais surtout pas que tu meurs trop vite ma chère Sally…
Allez tiens, fume ça, tu oublieras peut-être un peu ta douleur…»
Je lui tendais une pipe en pyrex:
« Ha ben oui c’est sûr, c’est pas de la bonne coke comme tu as l’habitude de t’enfiler, là c’est plutôt la « drogue de pauvre » tu sais… en même temps t'as vu ta tronche maintenant? Tu croyais quand même pas que j'allais te filer de la coke pure!
Avec tes pompes pourries, ta robe à une fortune qui ressemble à une serpillère et ta chirurgie mammaire qui fout le camp? T'es vraiment pire qu'une pauvre! En fait t'es qu'une merde, mais ça tu l'as toujours été.
Donc tu mérites de la drogue de merde.
Tu vas voir le crack c’est génial parce que tu vas y être accro tout de suite, et tu me supplieras très très vite pour en avoir d’autre… en même temps, tu as déjà l’habitude de la coke...
Ha c'est tout de suite moins festif que quand t'en prenais avant d'aller t'éclater aux Lampadaires avec tes copines hein ?!!!
- Je veux pas de ce truc là… you're juste a piece of crap...
- Mais si tu vas fumer.
- Non je veux pas…
- ECOUTE ESPECE DE VIEILLE PUTE JE TE DEMANDE PAS SI TU VEUX OU PAS JE VEUX QUE TU FUMES CE TRUC LÀ ALORS T’OBÉIS CONNASSE ! LA "PIECE OF CRAP" MAINTENANT C'EST TOI!!!»
Et en disant cela je lui broyais la main entre le sol et mon talon, provoquant (encore) des hurlements de douleur.
Je lui mis la pipe en verre dans la bouche, qui lui brûla les lèvres au passage, et elle fut forcer d’aspirer la fumée :
« Mieux que ça sinon je recommence ou je t’arrache un œil avec mes ongles. »
Elle aspira encore… plusieurs fois... le flash fut violent, puis elle retomba par terre. Inerte.
« Bon Sally, tu m'excuseras mais je ne te fournis pas l'héro pour la descente, débrouille toi pour que ce soit pas trop violent hein!
Moi je retourne au bureau, je reviendrai un peu plus tard pour m’assurer que tu prennes bien ta dose. En attendant je te laisse en plein bad trip. Bonne chance.
Tu n’auras sans doute pas faim, mais tu as quand même de quoi manger dans un coin. Tiens, je t’ai même ramené ton thermos d’eau chaude.
Ha oui : Kelly Weekly a encore appelé aujourd’hui pour savoir si tu étais dispo ce soir pour aller tu sais où... j’ai dit que tu étais en déplacement bien sûr... »
De retour au bureau, je découvris quelque chose qui me fit frémir...
Pendant au moins 17 secondes.